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Término:  


Les médecins face au clonage humain (2)

POINT DE VUE
(Texte intégral)
par Laurent Degos

Le clonage pour la fabrication de tissus(tejidos) de remplacement(reemplazo) serait un outil(herramienta) précieux, mais il faut mettre des garde-fous(pretiles) au clonage reproductif. 
Aujourd’hui, les médecins ne savent pas soigner toutes les maladies, notamment(especialmente) celles qui résultent du vieillissement(envejecimiento) – on parle de dégénérescence(degeneración) – des cellules, telles que les neurones, ni les maladies graves, telles les insuffisances cardiaques ou hépatiques. Le seul traitement est alors la greffe, mais on ne dispose pas toujours de donneur(donante) compatible avec la personne malade. Or(ahora bien) les cellules embryonnaires ou les cellules souches(matriz, tronco) de l’organisme, celles qui ont la possibilité de se «transformer» en n’importe quel type de cellules, ouvrent un champ de recherche encore peu exploré, mais prometteur.

On ne sait pas encore cloner des organes, mais si de tels organes étaient disponibles, ils remplaceraient sans la moindre hésitation(duda) les greffons prélevés(extraídos) sur une personne morte ou vivante. Un organe de substitution identique à celui du receveur permettrait d’éviter toutes les difficultés posées(planteados) par la diversité des êtres vivants, responsable des réactions de rejet ; la «fabrication» de tels organes fait certainement partie des objectifs médicaux.

Le clone représente la copie physique de soi : il est donc source de connaissance ou d’organes de réparation de l’organisme. Comment obtient-on un clone? Il est extrêmement aisé(fácil), en laboratoire, de croiser deux animaux de la même portée et de sexe différent. En répétant ce croisement (frère – sœur), sur plus de trente générations, on obtient une «lignée pure», c’est-à-dire un ensemble(conjunto) d’animaux génétiquement semblables, et les greffes, au sein de cette lignée, sont bien tolérées. En dehors de folies eugéniques et de la propagande pour une race pure, l’idée de proposer chez l’homme de tels croisements consanguins successifs est à la fois prohibée et condamnée. Une deuxième méthode de clonage est employée chez l’animal : après fécondation in vitro, on cultive l’embryon et on sépare ses cellules avant le stade de 16 cellules. Chacune des cellules ainsi récupérées (jusqu’à huit cellules) peut être réimplantée séparément chez une femelle, donnant naissance à un organisme entier.

Ce cas de figure peut intéresser le médecin. Prenons le cas où une maladie familiale est connue. On pourrait alors pratiquer une fécondation in vitro et récupérer, après culture, quelques cellules de l’embryon pour les étudier. Le diagnostic, effectué sur une seule cellule grâce aux outils de la biologie moléculaire, indiquerait la présence ou non de la maladie redoutée. Ne seraient réimplantés que les embryons indemnes. Cette voie de «sélection» embryonnaire était interdite en France, hormis(excepto, salvo) quelques cas particuliers : elle implique la culture et la manipulation de l’embryon, pratiques très encadrées. Cependant, cette méthode est autorisée, depuis peu, aux États-Unis et a été récemment utilisée à l’Hôpital Necker.

Une troisième méthode, celle qui a été employée pour créer Dolly, consiste à remplacer le noyau(núcleo, hueso) d’un ovocyte par celui d’une cellule provenant d’un autre animal de la même espèce. En effet, c’est dans le noyau qu’est contenue toute l’information génétique ; l’embryon ainsi formé est le sosie(doble) de l’individu dont est issu le noyau.

Cette technique ouvre la voie à la reproduction, sous la forme d’une copie conforme, de l’être qui a donné le noyau. Ce clonage reproductif chez l’homme est rejeté par les conseils éthiques. En revanche, si les cellules de ce même embryon, formé à partir du noyau donneur, étaient cultivées in vitro, elles auraient la capacité de donner différents types de tissus (muscles, nerfs, peau, en fait, n’importe quel tissu). On produirait un embryon, mais il ne serait pas implanté chez une femme et ne donnerait que des cellules, identiques à celles du donneur de noyau. Ces cellules seraient strictement identiques, mais elles seraient «neuves» et pourraient remplacer les cellules vieillissantes et dégénérées d’un organisme sans risque de rejet, car elles auraient le même patrimoine génétique que le donneur du noyau. De telles cellules dérivées d’un clone, produisant des tissus de remplacement, seraient de précieux outils thérapeutiques.

Ces deux aspects du clonage, celui du diagnostic prénatal en cas de fécondation in vitro, et celui du traitement des maladies dégénératives par des cellules ou des tissus de remplacement, font que le médecin prête l’oreille lorsque les discussions portent sur le clonage humain. Dans tous les cas, il rejette catégoriquement l’idée de clonage reproductif, c’est-à-dire du clonage qui donnerait naissance à un sosie(doble).


Laurent Degos dirige le Service d’hématologie de l’Hôpital Saint-Louis, à Paris.

Ce texte est extrait du chapitre signé par l’auteur dans Les progrès de la peur, la Peur du progrès, sous la direction de Nayla Farouki, à paraître en février 2001, Éditions Le Pommier.


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